En Norvège, une cabane sauvage

Avant que les architectes Yashar Hanstad et Marianne Løbersli Sørstrøm, de Trondheim, ne viennent à son secours, cette ancienne baraque à bateaux ne tenait presque plus debout. Construite il y a cent cinquante ans sur la côte ouest de la Norvège, isolée, elle méritait une attention toute particulière. Sa transformation en une jolie cabane au bord de l’eau, idéale pour des séjours paisibles et très nature, relève du coup de baguette magique.

Décision a été prise de la reconstruire, en réutilisant au mieux ce qui pouvait être récupéré de l’ancienne structure. Un processus que l’architecte se remémore bien : « Les règlementations sont assez strictes. Lorsque l’on veut construire quelque chose à moins de 100 mètres de la mer, il doit déjà y avoir un bâtiment existant. Nous avons toutefois réussi à obtenir l’autorisation de démolir la construction initiale compte tenu de son très mauvais état. La nouvelle structure repose sur de solides poutrelles métalliques en forme de H ou de I qui relient les deux blocs rocheux. Le site a été préparé et elles sont simplement posées et fixées sur ces rochers. Pour les installer, je les ai déplacées manuellement avec un palan. Il m’a fallu plusieurs semaines pour parfaire les fondations. C’était la partie la plus difficile de notre travail. »

Les panneaux, recouverts de la tôle ondulée de l’ancienne cabane, peuvent basculer à volonté. À l’intérieur, la sobriété est de mise, ce qui n’empêche pas certaines pièces de mobilier de trouver naturellement leur place.
Les panneaux, recouverts de la tôle ondulée de l’ancienne cabane, peuvent basculer à volonté. À l’intérieur, la sobriété est de mise, ce qui n’empêche pas certaines pièces de mobilier de trouver naturellement leur place. Gaëlle Le Boulicaut

Yashar Hanstad qui, selon ses propres mots, fait preuve d’une « créativité pragmatique », a réutilisé autant que possible les matériaux d’origine. Au-delà d’une démarche écologique, cela a permis de limiter des transports compliqués par les quelques centaines de mètres qui séparent la cabane de la voie d’accès la plus proche. « Les gens nous demandent pourquoi nous pratiquons une architecture aussi durable, poursuit Yashar Hanstad. Dans ce cas précis, c’est surtout parce que nous avions le choix entre détruire l’ancien bâtiment et être ainsi obligés d’en extraire les matériaux ou bien les réutiliser. »

Une Sheepskin « Butterfly Chair-Iceland Mariposa » et deux « Leather Butterfly Chair-Pampa Mariposa » de Lars Kjerstadius (Cuero Design).
Une Sheepskin « Butterfly Chair-Iceland Mariposa » et deux « Leather Butterfly Chair-Pampa Mariposa » de Lars Kjerstadius (Cuero Design). Gaëlle Le Boulicaut