À Paris, l'appartement de Sandra Benhamou comme une galerie

L’architecte d’intérieur Sandra Benhamou écume salles des ventes et antiquaires pour dénicher les classiques italiens du XXe siècle qu’elle marie à des photos contemporaines et du design d’aujourd’hui. C’est dans cet esprit joyeux, curieux et gourmand qu’elle a livré des projets résidentiels à Paris et à Londres, des campings à Fréjus et à Biscarrosse et même un hôtel à Dinard (Castelbrac). Chez elle, dans le VIIe arrondissement, c’est avant tout cet amour des artistes et des designers qui s’exprime librement ainsi qu’un savoir-faire subtil, perceptible par les initiés.

Elle a tracé jusqu’à la forme des poignées de portes intégrées dans les meubles, détail graphique que l’on retrouve sur les placards des chambres et du dressing, comme un gimmick réservé aux initiés. « Je ne voulais pas vivre dans un lieu pompeux, j’ai donc appliqué de la couleur pour décontracter ce vaste appartement. Je suis allée piocher dans la gamme de peintures Le Corbusier issue de ses recherches chromatiques », détaille celle dont la spécialité est le grand écart entre passé et présent, entre histoire et monde contemporain, lesquels dialoguent effectivement en toute décontraction dans sa demeure.

Lampe de Pierre Cardin et bibliothèque LB 7 de Franco Albini (Poggi). Vases de Bruno Gambone (à droite), d’Angelo Mangiarotti (à gauche).Photos Germain Suignard pour IDEAT
Lampe de Pierre Cardin et bibliothèque LB 7 de Franco Albini (Poggi). Vases de Bruno Gambone (à droite), d’Angelo Mangiarotti (à gauche).
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Le canapé Sesann de Gianfranco Frattini (Tacchini) impose sa présence grâce à sa belle couleur safran. Tables basses de Gianfranco Frattini. À droite; derrière la lampe de Gino Sarfatti; tableau de Meredyth Sparks.
Le canapé Sesann de Gianfranco Frattini (Tacchini) impose sa présence grâce à sa belle couleur safran. Tables basses de Gianfranco Frattini. À droite; derrière la lampe de Gino Sarfatti; tableau de Meredyth Sparks. Photos Germain Suignard pour IDEAT

Fidèle des ventes aux enchères de la maison Piasa, des galeries parisiennes Christine Diegoni ou Alexandre Guillemain ou encore de 2021, une enseigne du marché Paul-Bert aux puces de Saint-Ouen, elle sait marier les classiques italiens, dont elle raffole, à des pièces contemporaines des Bouroullec ou de Hella Jongerius qu’elle déniche à la Galerie Kreo. Ce style, elle l’applique chez ses clients, de l’hôtel Castelbrac à Dinard jusqu’à une étude notariale parisienne.

Dans sa cuisine réalisée sur mesure, Sandra Benhamou a, entre autres, conçu le sol, un « opus incertum » (un assemblage irrégulier) à base de chutes de marbre de Carrare et de marbre noir. Céramiques d’Ettore Sottsass. Suspension de Gino Sarfatti et table Blanco de Jacopo Zibardi (Zanotta).
Dans sa cuisine réalisée sur mesure, Sandra Benhamou a, entre autres, conçu le sol, un « opus incertum » (un assemblage irrégulier) à base de chutes de marbre de Carrare et de marbre noir. Céramiques d’Ettore Sottsass. Suspension de Gino Sarfatti et table Blanco de Jacopo Zibardi (Zanotta). Photos Germain Suignard pour IDEAT
Dans sa cuisine réalisée sur mesure, Sandra Benhamou a, entre autres, conçu le sol, un « opus incertum » (un assemblage irrégulier) à base de chutes de marbre de Carrare et de marbre noir. Céramiques d’Ettore Sottsass. Suspension de Gino Sarfatti et table Blanco de Jacopo Zibardi (Zanotta). Chaises Superleggera de Gio Ponti (Cassina).
Dans sa cuisine réalisée sur mesure, Sandra Benhamou a, entre autres, conçu le sol, un « opus incertum » (un assemblage irrégulier) à base de chutes de marbre de Carrare et de marbre noir. Céramiques d’Ettore Sottsass. Suspension de Gino Sarfatti et table Blanco de Jacopo Zibardi (Zanotta). Chaises Superleggera de Gio Ponti (Cassina). Photos Germain Suignard pour IDEAT