À Paris, l'appartement de Sandra Benhamou comme une galerie

L’architecte d’intérieur Sandra Benhamou écume salles des ventes et antiquaires pour dénicher les classiques italiens du XXe siècle qu’elle marie à des photos contemporaines et du design d’aujourd’hui. C’est dans cet esprit joyeux, curieux et gourmand qu’elle a livré des projets résidentiels à Paris et à Londres, des campings à Fréjus et à Biscarrosse et même un hôtel à Dinard (Castelbrac). Chez elle, dans le VIIe arrondissement, c’est avant tout cet amour des artistes et des designers qui s’exprime librement ainsi qu’un savoir-faire subtil, perceptible par les initiés.

Chez cette collectionneuse se côtoient une lampe Cardin en verre coloré translucide, beaucoup de luminaires de Gino Sarfatti et des céramiques d’Ettore Sottsass : « J’adore accumuler, je chine très souvent chez les antiquaires, mais j’ai beaucoup de mal à re-vendre, alors je stocke ou je bouge les pièces d’un endroit à l’autre de l’appartement. Et parfois il m’arrive de déménager certaines choses dans ma maison normande. J’ai commencé à collectionner par passion des pièces de Gio Ponti, Carlo Scarpa et Ettore Sottsass. J’aime leur travail sur le graphisme, la recherche de volumes, l’espace et l’objet. Je raffole aussi des luminaires de Sarfatti, qui a travaillé ses objets en petite édition, comme des œuvres d’art, et dont l’éclairage met incroyablement en valeur peintures et photos. »

Dans le couloir, au premier plan, une Tree Light de Ron Arad (Zeus Noto) voisine avec une version du célèbre buffet de Gerrit Rietveld, chiné chez Christophe Dupouy au marché aux puces Paul-Bert (2021). Dessus, masque africain (Lucas Ratton). Au-dessus, tableau Stardust de Gary Simmons (Metro Pictures Gallery). Sur les murs, peinture rose PoLyCro de la gamme « Polychromie Le Corbusier » (Keim). Au fond, rideau Brochier (Jules & Jim).
Dans le couloir, au premier plan, une Tree Light de Ron Arad (Zeus Noto) voisine avec une version du célèbre buffet de Gerrit Rietveld, chiné chez Christophe Dupouy au marché aux puces Paul-Bert (2021). Dessus, masque africain (Lucas Ratton). Au-dessus, tableau Stardust de Gary Simmons (Metro Pictures Gallery). Sur les murs, peinture rose PoLyCro de la gamme « Polychromie Le Corbusier » (Keim). Au fond, rideau Brochier (Jules & Jim). Photos Germain Suignard pour IDEAT
Sur cette table d’India Mahdavi dans la salle à manger, lampe de Hella Jongerius (Galerie Kreo) sous une photo de Nan Goldin.
Sur cette table d’India Mahdavi dans la salle à manger, lampe de Hella Jongerius (Galerie Kreo) sous une photo de Nan Goldin. Photos Germain Suignard pour IDEAT

Car l’autre passion de Sandra Benhamou, c’est l’art contemporain, et notamment la photo, qu’elle a commencé à acquérir lorsqu’elle vivait à New York et fréquentait la galerie Metro Pictures. Louise Lawler, Malick Sidibé, Nan Goldin et Cindy Sherman composent le panthéon de la décoratrice qui a parsemé ses murs de ces œuvres rares. À Paris, elle fréquente les galeries Addict, Air de Paris, Frank Elbaz ou Lucas Ratton.

Dans la chambre de Nia, appliques de Gino Sarfatti (galerie 2021).
Dans la chambre de Nia, appliques de Gino Sarfatti (galerie 2021). Photos Germain Suignard pour IDEAT
Dans la chambre des parents, photo Nuit de Noël de Malick Sidibé. Fauteuil CM197 de Pierre Paulin (Thonet).
Dans la chambre des parents, photo Nuit de Noël de Malick Sidibé. Fauteuil CM197 de Pierre Paulin (Thonet). Photos Germain Suignard pour IDEAT