Comment cette collection est-elle née ?
Il y a trois ans, Duravit souhaitait confier une collection à une femme, ce qui n’avait jamais été fait. Ce n’est évidemment pas l’argument d’être la première femme designer qui m’a donné envie de collaborer avec eux, ni notre première rencontre : une réunion avec quatre ou cinq hommes au cours de laquelle nous avons parlé WC et urinoirs ! Ce qui m’intéressait, c’était l’idée de développer à travers cette collection une atmosphère, au moment des 200 ans de l’entreprise.
Comment qualifier « Luv » ?
Nous étions d’accord pour proposer une collection complète : vasque, baignoire, meuble, miroir… L’idée était de créer une ambiance élégante, quelque chose d’intemporel et de gracieux. Le thème qui m’a guidé fut l’eau. L’image d’une bassine remplie d’eau, posée sur une table, s’est imposée. Elle a guidé ma réflexion : amener de la simplicité et en même temps un élément fort. C’est pourquoi la pièce maîtresse de « Luv » est la vasque, déclinée en diverses dimensions et finitions. Dès l’origine du projet, j’ai également tenu au miroir. Il apporte une touche technologique à l’ensemble, avec son éclairage à LED en bandeau avec variateur et son système antibuée intégré.
On retrouve des éléments caractéristiques de votre travail…
J’aime associer couleur et matière, cela correspond à mon approche, et c’est ce que j’ai amené. Outre une version traditionnelle en céramique blanche, la vasque se décline en finition extérieure mate, en blanc, gris ou sable. De même pour les meubles, proposés en multiples coloris : le quartz du plan qui supporte la vasque répond justement à celle-ci.
La salle de bains est une première pour vous. Ce domaine vous intéressait ?
Mes parents étaient céramistes, peut-être est-ce une explication… Lorsque j’explore un tout nouvel univers, j’aime m’y plonger totalement, découvrir de nouvelles techniques. Cela a été le cas avec la vasque : Duravit a utilisé son DuraCeram, un matériau qui permet une extrême finesse et des formes ovales, et le DuraSolid pour les baignoires.
