Diaporama : Les maisons fantasmées des plus grands artistes contemporains

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Federico Babina a toujours dessiné… Bien avant même qu’il entreprenne des études à Florence et ne devienne architecte. « Le dessin a été un instrument fondamental dans mon approche de cette discipline et ne cesse de l’être encore aujourd’hui, puisque je continue à mener de front l’architecture et l’illustration », explique-t-il. Après avoir travaillé dans une agence aux Pays-Bas, Babina a monté son propre studio qu’il a installé à Barcelone. Cette interaction entre les deux pratiques, on la perçoit d’emblée dans les sujets traités et les noms donnés à ses séries : « Archipoem », « Inkonicity », « Archiwater », « Archist Classic »… Avec toujours un style très reconnaissable qui combine une inspiration tirée des années 50, un caractère assez ludique et joyeux, et un traitement bien actuel.

Aussi, il  n’hésite pas à mixer les techniques, travaillant autant au crayon que sur ordinateur pour affiner les textures ou réaliser des collages, si bien que l’illustration finale sera toujours un fichier numérique. De même, il aime à travailler sur plusieurs séries de front en faisant des allers-retours, pour ne pas tomber dans une routine et trouver la singularité nécessaire à chacune de ses créations.

Depuis une demi-douzaine d’années, l’architecte développe ce travail de manière plus affichée, appuyée notamment par un site Internet où l’on peut se procurer quelques-uns de ses dessins et par la publication de deux ouvrages : Archibet: From Aalto to Zaha Hadid, 26 Postcards by Federico Babina (Laurence King) et Archist: If Artists Were Architects, 30 Posters by Federico Babina (Luster Publishing), dont sont extraites les illustrations présentées ici. « Je n’ai jamais réalisé de dessins avec l’idée d’envisager une publication, mais des éditeurs ont repéré mon travail et m’ont fait ces propositions qui m’ont séduit », avoue-t-il. « L’art et l’architecture ont un langage à la fois commun et parallèle. À travers ces dessins, j’établis des dialogues avec un filtre qui m’est propre. J’utilise des éléments plastiques et visuels qui sont récurrents dans les œuvres d’un artiste pour les transformer en motif architectural », déclare-t-il. Ainsi, il joue avec les concepts esthétiques propres à chaque personnalité choisie pour réaliser une possible architecture qui, d’une certaine manière, ouvre la porte d’un monde parallèle…