Hermès et Bob Wilson, l’arty show

Nous sommes à West Chelsea, pas loin de la High Line, la coulée verte de New York. Deux jours de suite, les invités se pressent au Cedar Lake, un ancien garage de 1912 devenu ensuite le studio de la grande photographe Annie Leibovitz puis le QG de la Cedar Lake Dance Company.

Certains redécouvrent la nouvelle collection de mobilier et les objets « Equilibre d’Hermès » déjà présentés au Teatro Vetra de Milan durant le dernier Salone del Mobile. Après l’architecte Mauricio Rocha et ses colonnes de tuffeau, bienvenue dans le monde surréel de Bob Wilson : le mobilier flotte, suspendu dans l’air, les tasses de porcelaine ornées des merveilleux dessins animaliers de Robert Dallet font de même.

Pour ce véritable show, le metteur en scène a battu le rappel de ses fidèles danseuses-actrices. Très barrée, la danseuse Meg Harper, également passée par les ballets de Merce Cunningham et Lucinda Childs, était allongée sur le sol, livide et défaite. Chacun déambulait au milieu de ce défilé de visions, équipé d’une coupe de champagne mais non sans résister à l’envie de saisir sur son portable ces moments tranquillement puissants. Trait typiquement américain, le sourire du public américain. Même quand il se pose des questions sur les frontières entre art et commerce, jamais blasé, il sourit et s’intéresse. Enjoy !

Diaporama : Hermès et Bob Wilson, l’arty show

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