Exposition : le nouveau départ du peintre Guy Yanai

La galerie parisienne Derouillon présente jusqu'au 29 avril un accrochage rafraîchissant de toiles du peintre israélien Guy Yanai.

Jusqu’au 29 avril, la galerie parisienne Derouillon présente « Love of Beginnings », une exposition de l’artiste Guy Yanai (1977-) composée de cinq œuvres inédites accompagnées de textes de Julie Boukobza (Palais de Tokyo) et Charlotte Jansen (Elephant Magazine).

« Le Club Med Serre-Chevalier » (2017).
« Le Club Med Serre-Chevalier » (2017).

Guy Yanai a passé sa vie à voyager, à déménager, à visiter de nouveaux pays et faire de nouvelles rencontres… Néanmoins, ses pérégrinations l’ont toujours ramené à son pays d’origine : Israël, où il est désormais installé. « Love of Beginnings » est sa deuxième exposition à la Galerie Derouillon. Son titre est une référence à l’autobiographie du philosophe et psychanalyste Jean-Bertrand Pontalis (1924-2013), qui a beaucoup marqué le peintre. L’accrochage parisien traduit ce « Love of Beginnings » à travers des expériences de nouveaux départs pris par l’artiste dans différents lieux et à différents moments de sa vie.

« Kitchen II » (2016-17).
« Kitchen II » (2016-17).

Trois toiles de grand format présentent ainsi trois « débuts » traités avec le style caractéristique de Yanai, sans volonté de présenter un parcours narratif. « Le Club Med Serre Chevalier » (2017) dépeint la station alpine à partir de photographies prises par des touristes et postées sur Tripadvisor.  « Kitchen II » (2016-17) reflète la vie quotidienne domestique dans l’appartement de l’artiste à Tel-Aviv. Enfin, « La leçon de piano » (2017) est un portrait intimiste du propre fils de Yanai jouant du piano, comme une vision contemporaine de la fameuse peinture de Matisse.

« La leçon de piano » (2017), un hommage à Matisse.
« La leçon de piano » (2017), un hommage à Matisse.

Si le maître français tout comme David Hockney ont influencé le parcours artistique de Guy Yanai, ses œuvres révèlent d’autres influences hors du champ de la peinture. Il confesse ainsi un faible pour le mouvement Memphis et possède la lampe Tahiti d’Ettore Sottsass dans son atelier. Ses toiles composés d’aplats de couleur qui prennent parfois l’allure de pixels le situent à mi-chemin entre numérique et analogique.    

« Mortadella Garden » (2016).
« Mortadella Garden » (2016).

Galerie Derouillon. 38, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003. Du mardi au samedi, de 14 h à 19 h et sur rendez-vous. Tél. : 09 80 62 92 65. Jusqu’au 29 avril.

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