Québec & Montréal : au fil du Saint-Laurent

Long de 1 140 km, le fleuve Saint-Laurent relie les Grands Lacs américains à l’océan Atlantique. Découvert et baptisé par le navigateur Jacques Cartier en 1535, il est aux origines mêmes de la fondation des villes de Québec et de Montréal. Quel plus bel hommage lui rendre que d’emprunter ses rives pour partir à la conquête de la Belle Province ?

JOURS 3 & 4 : LE FLEUVE SAINT-LAURENT
Vaste et majestueux, le Saint-Laurent a forgé le caractère du Québec. Lorsque Jacques Cartier s’engage en 1535 dans le golfe du fleuve, il convoite la route menant aux Indes, en Chine et au Japon, synonyme de richesse et de gloire. Il se contentera de fonder une colonie qui, entre les escarmouches avec les Indiens, le scorbut, les rigueurs du climat et la convoitise des Anglais, peinera à s’établir.

Le musée maritime de Charlevoix raconte l’épopée des goélettes du Saint-Laurent.
Le musée maritime de Charlevoix raconte l’épopée des goélettes du Saint-Laurent. Antoine Lorgnier

Aujourd’hui encore, le Saint-Laurent est le cordon ombilical de la province, celui par qui tout, ou presque, arrive. Si le trafic maritime a perdu de sa superbe, il reste vital pour l’économie du Québec. Le spectacle des pétroliers, méthaniers, vraquiers, paquebots, glissant aux aurores sur les eaux sombres et fumantes, est de toute beauté. En hiver, quand le fleuve est pris par les glaces, le ballet se mue en un cortège suivant docilement les brise-glace. Cartier, en son temps, fut découragé par les difficultés de navigation et se résigna à ne jamais atteindre les Indes par le fameux passage du Nord-Ouest, ce Graal maritime.

Dans la province du Québec, les cétacés font le spectacle.
Dans la province du Québec, les cétacés font le spectacle. Antoine Lorgnier

Pour les treize espèces de cétacés qui fréquentent ces eaux, la quête est plus prosaïque. Chaque année, au printemps, elles délaissent les eaux profondes de l’Atlantique pour venir y chercher leur pitance jusqu’à la fin de l’automne. Rorquals communs ou à bosse, marsouins, dauphins, cachalots ou bélougas (seuls à y vivre toute l’année) peuvent s’observer depuis la terre ferme vers Tadoussac. Mais le moyen le plus sûr d’y parvenir est d’opter pour une croisière.

Marnage de six mètres, courants capricieux, hauts-fonds, brouillard imprévisible, la navigation est loin d’y être une croisière de santé. Mais les cétacés font le spectacle.
Marnage de six mètres, courants capricieux, hauts-fonds, brouillard imprévisible, la navigation est loin d’y être une croisière de santé. Mais les cétacés font le spectacle. Antoine Lorgnier

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