Rooms, le design venu du Caucase

IDEAT vous fait découvrir le duo Rooms, deux femmes designers installées à Tbilissi (Géorgie), dont le talent pourrait bien exploser à l'occasion du prochain salon du meuble de Milan (17-22 avril).

Le studio Rooms a fait sa première apparition sur la scène internationale en 2011 suite à l’édition de sa lampe Position par Moooi. Mais il a vite étendu sa réputation au-delà des frontières géorgiennes grâce à la singularité de ses projets d’intérieurs et ses pièces de mobilier qui revisitent avec modernité les formes et techniques de l’artisanat caucasien.

Chaises « Taurus », au restaurant Kharcho que le duo a aménagé en 2017 à Tbilissi (Géorgie).
Chaises « Taurus », au restaurant Kharcho que le duo a aménagé en 2017 à Tbilissi (Géorgie). George Fox

Fondé en 2007 par Nata Janberidze and Keti Toloraia directement après l’obtention de leur diplôme à l’Académie des Arts de Tbilissi, le studio s’apprête à fêter une décennie de création en organisant une rétrospective de ses plus belles pièces lors du prochain salon de Milan. Notamment la collection « Wild Minimalism », dévoilée au compte-goutte l’année dernière.

Fauteuils « Wild Minimalism », en chêne peint ou doré (2017).
Fauteuils « Wild Minimalism », en chêne peint ou doré (2017). Rooms

Sculptés à la main dans des arbres centenaires, les reliefs des essences de bois y habillent des compositions inspirées du mobilier ancestral géorgien autant que du brutalisme architectural de l’ère soviétique. Des lignes simples, mais toujours sculpturales, partagées entre des courbes organiques et des angles rigoureux pour dessiner une série de tables et d’assises au charisme exacerbé.

Tables « Half Moon », en laiton, métal et pierre (2017).
Tables « Half Moon », en laiton, métal et pierre (2017). Rooms

Peint en noir, le chêne évoque des « modes de vies primitifs », en contraste avec des dorures et des touches de laiton qui apportent « un twist de modernité » à l’ensemble de la collection, dont le potentiel décoratif et l’assemblage de formes la classeraient presque dans la lignée du mouvement Memphis…

Console et banc « Wild Minimalism », en chêne peint et laiton.
Console et banc « Wild Minimalism », en chêne peint et laiton. Rooms

Avec la collection « Alchemy », le jeune duo poursuit son dialogue entre matériaux brut et précieux avec trois tables et autant de consoles qui réinterprètent le mythe de la pierre philosophale. Brut, oxydé ou doré, le métal compose alors une nouvelle palette de matériaux, allant des reflets les plus modestes aux plus nobles.

Tables « Turning into Gold », aux finitions dorée, oxydée ou brute (2017).
Tables « Turning into Gold », aux finitions dorée, oxydée ou brute (2017). Rooms

Soigneusement tramées, les dessertes rectangulaires répondent à la géométrie diamétralement opposée des lampes Spirales, censées nous reconnecter avec le cosmos grâce à l’hypnotisme de leur tourbillon aux finitions mates et brillantes. Plus qu’un luminaire, il s’agit pour ses deux auteures d’une véritable sculpture « chimérique ».

Lampe de table « Spirale », en laiton, également disponible en suspension ou lampe de sol (2017).
Lampe de table « Spirale », en laiton, également disponible en suspension ou lampe de sol (2017). Rooms

Un univers unique qui devrait faire sensation à la prochaine foire de Milan. Les deux designers d’à peine 36 ans y présenteront nombre de créations inédites qu’IDEAT.fr vous fera partager.

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