À Oman, Atelier Pod signe un hotel spectaculaire à 2400 mètres d’altitude

Dans le décor surnaturel des monts Hajar, véritable épine dorsale de la péninsule arabique, l’architecte franco-marocain Lotfi Sidirahal, à la tête d’Atelier Pod, a réalisé un « resort » récompensé par le prix Versailles du « meilleur hôtel d’Afrique et d’Asie de l’Ouest » soutenu par l’Unesco. Rencontre avec un bâtisseur qui voit loin.

En 2016, le Carré Eden ouvre dans le quartier de Gueliz, à Marrakech, où l’agence a aussi signé l’hôtel exploité par Radisson Blu pour le compte de Xavier Guerrand-Hermès : 198 chambres et suites, une piscine aquarium, un spa et un restaurant. D’ici l’an prochain, elle terminera d’autres projets dans la « Ville rouge », ainsi qu’à Essaouira et Tanger, sans oublier un hôtel Anantara à Mascate. Elle a également signé le premier des Paramount Hotels, la toute nouvelle marque des studios hollywoodiens, qui va ouvrir à Dubai cette année.

La piscine à débordement et son extraordinaire point de vue.
La piscine à débordement et son extraordinaire point de vue. DR

Au sultanat d’Oman, l’écriture architecturale contemporaine de l’Al Jabal Al Akhdar Resort pioche autant dans le répertoire défensif des anciens forts des colons portugais que dans l’ancestrale tradition d’irrigation propre aux oasis et à leurs vergers – dattes et grenades sont des spécialités réputées dans tout le golfe d’Oman. De même, de Bahla à Nizwa, les nombreux forts qui jalonnent les monts Hajar font la fierté architecturale du sultanat.

Le site s’étend sur 6,6 hectares pour une offre très large de 115 clés, six restaurants et salons, un spa signature… Le tout réparti sur 24 000 m2.
Le site s’étend sur 6,6 hectares pour une offre très large de 115 clés, six restaurants et salons, un spa signature… Le tout réparti sur 24 000 m2. DR

Derrière la monumentale entrée, l’architecte a fait de son fort moderne un nouveau sommet aux charmes démultipliés. Autour du restaurant principal se déploie le jardin, flanqué d’une pseudo-médina dont les suites se vivent comme des refuges intimistes à l’abri de hauts murs en saruj, le pisé omanais.

L’entrée de l’une des villas donnant sur le canyon.
L’entrée de l’une des villas donnant sur le canyon. DR

Partout ailleurs, les perspectives plongent dans la vallée. À l’autre bout du site, près d’une piscine à débordement en majesté, la suite princière, agrippée à son belvédère surnaturel, offre à voir l’horizon doré et les villages perdus. Le vertige, depuis sa piscine intérieure – comme posée au sommet pour ne pas altérer la roche endémique –, ne fait qu’accentuer le sentiment de communion avec ce paysage à couper le souffle.

La piscine privée de l’une des villas.
La piscine privée de l’une des villas. DR