Design : les assises d'Edra photographiées en liberté surveillée

Pour Monica Mazzei, vice-présidente du label de mobilier italien Edra, « le design est né à Florence, à la Renaissance ». Pour son frère Valerio, président d’Edra, impossible d’oublier la qualité de fabrication. Ainsi s’est imposée l’idée du livre Our Story: A Journey Through Beauty (« Notre histoire : un voyage à travers la beauté »). Dans cet ouvrage défilent les créations de l'éditeur shootées par de grands photographes dans des lieux et des paysages affectionnés par Monica Mazzei.

1/ Le littoral de la Versilia, à Forte dei Marmi (province de Lucques), par Massimo Vitali (2017). Massimo Vitali photographie les plages dans une lumière presque surexposée. Ses images sont pourtant nettes au point de les rendre aussi précises qu’une étude sociologique qui révélerait que personne en Italie ne serait surpris de voir les fauteuils et leurs repose-pieds Chiara, de Francesco Binfaré, abandonnés sur le sable, en mode chaises longues.

Le littoral de la Versilia (Toscane).
Le littoral de la Versilia (Toscane). Massio Vitali

2/ Le Tepidarium del Roster, à Florence, par Alessandro Moggi (2017). Au cœur de ce « palais de cristal » construit par Giacomo Roster en 1880 (la plus grande serre d’Italie à l’époque), rien n’est plus naturel, voire italien, que de s’asseoir dans les fauteuils Rosa et Getsuen, du designer japonais Masanori Umeda, membre du groupe Memphis.

Le Tepidarium del Roster (Florence).
Le Tepidarium del Roster (Florence). Alessandro Moggi

3/ Scogli dell’Accademia, à Livourne, par Massimo Vitali (2017). À ceux qui ne se sentent pas assez toscans pour paresser sur une plage de rochers, même vampée par la lumière crue du photographe Massimo Vitali, Edra propose une solution bien à elle : Pack, l’étrange canapé banquise de Francesco Binfaré, dont le dossier prend la forme d’un ours couché.

La plage de rochers de Scogli dell’Accademia.
La plage de rochers de Scogli dell’Accademia. Massimo Vitali

4/ Les carrières de marbre Breccia Capraia (province de Massa-Carrara), par Pietro Savorelli (2017). Le marbre Breccia Capraia fut largement utilisé par les Romains puis par les Médicis de Florence. Dans le décor des carrières, entre les parois de ce matériau à l’état brut, Pietro Savorelli capture l’étrangeté du fauteuil Favela, des frères Campana.

Les carrières de marbre de Breccia Capraia.
Les carrières de marbre de Breccia Capraia. Pietro Savorelli

5/ Le stade des Marbres, à Rome, par Pietro Savorelli (2018). Construit entre 1928 et 1932, le complexe sportif est une toile de fond historique qui rappelle les formes d’un calme olympien du divan Standard, de Francesco Binfaré.

Le stade des Marbres, à Rome, par Pietro Savorelli (2018).
Le stade des Marbres, à Rome, par Pietro Savorelli (2018). Pietro Savorelli

Le voyage se poursuit avec les fauteuils Chiara, de Francesco Binfaré, redevenus, après la plage, urbains et sculpturaux, tapis aux pieds d’athlètes marmoréens.

Les fauteuils Chiara.
Les fauteuils Chiara. Pietro Savorelli

6/ Le Teatro della Pergola, à Florence, par Pietro Savorelli (2017). Un des plus anciens joyaux de l’architecture d’opéra italienne sert d’écrin aux plus belles perles de l’histoire d’Edra. Parmi tous ces musts assortis aux rideaux, on distingue, notamment, les entrelacs du canapé Boa, des frères Campana, ou la spirale de Tatlin, de Mario Cananzi et Roberto Semprini.

Le Teatro della Pergola, à Florence.
Le Teatro della Pergola, à Florence. Pietro Savorelli

7/ La Piazza di Siena du parc de la Villa Borghèse, à Rome, par Pietro Savorelli (2018). En Italie en général et chez Edra en particulier, l’esthétisme peut aller loin. Les fauteuils Rosa et Getsuen, de Masanori Umeda, sont sortis prendre l’air et, sur le tapis vert de la Piazza di Siena, forment comme une pluie d’étoiles.

La Piazza di Siena du parc de la Villa Borghèse.
La Piazza di Siena du parc de la Villa Borghèse. Pietro Savorelli