Comment Google veut vous aider à choisir votre future déco…

Plébiscitée au dernier Salon de Milan, la dernière initiative de Google vise à comprendre quels éléments de notre déco nous sont les plus bénéfiques. Explications.

Avec ses smartphones, enceintes et autre objets connectés, Google a déjà largement investi nos intérieurs (voir encadré). Toutefois, la firme californienne semble décidée à aller encore plus loin… Lors du dernier salon de Milan, le géant californien a proposé une installation prospective baptisée « A space for being », qui explore le concept de « neuro-esthétique ». ce terme désigne la façon dont la beauté de notre environnement influe sur notre bien-être, notre état d’esprit, notre mental…

La cour investie par Google durant la design week milanaise.
La cour investie par Google durant la design week milanaise. Maremosso

Conçu en collaboration avec l’éditeur danois Muuto, le cabinet new-yorkais Reddymade Architecture et un laboratoire de la prestigieuse John Hopkins University, spécialisée dans l’étude du cerveau, le projet est ambitieux. Son but ? Déterminer quels éléments précis de nos intérieurs (mobilier, couleurs, objets, matériaux…) nous font du bien… ou au contraire nous perturbent ! Le dispositif imaginé consistait en trois pièces, chacune aménagée dans un style différent, avec une palette et des matières dominantes. Dans chacune, le visiteur devait passer cinq à dix minutes.

Les bracelets disposés à l’entrée du parcours.
Les bracelets disposés à l’entrée du parcours. Maremosso

Pour ce faire, il fallait d’abord s’équiper d’un bracelet développé spécialement par le Google Design Studio. Plaqué contre le poignet durant toute la durée de la visite, ce dernier enregistrait les variations de rythme cardiaque, mais aussi différents autres paramètres physiologiques qui reflètent l’état émotionnel au sens large du porteur (température, mouvements…). Fait notable, les accompagnateurs de Google demandaient de garder le silence durant toute l’expérience et –  surtout ! – de ne pas utiliser smartphones et appareils photos. Il fallait en effet laisser son esprit se concentrer entièrement sur les stimuli provoqués par les trois mises en scène aux esprits bien différents.

« Essential », la première pièce de l’installation « A space for being ».
« Essential », la première pièce de l’installation « A space for being ». Maremosso

« Essential » proposait une ambiance chaleureuse avec une palette de couleurs sourdes, des matériaux essentiellement organiques (laine, bois, coton, terre cuite…) et une lumière tamisée. A peine le temps de s’assoupir dans le canapé face à une tapisserie façon peau de vache que le guide nous invitait d’une voix suave à passer dans la deuxième pièce…

Aperçu de la pièce « Transformative ».
Aperçu de la pièce « Transformative ». Maremosso

« Transformative » au contraire était baignée d’une lumière plus crue et d’éléments décoratifs jouant le contraste du noir et du blanc. Les matériaux choisis tiraient vers le métal, le marbre, le verre, le bois brûlé… Là encore, le visiteur était invité à toucher du doigt les textures, à feuilleter la sélection de beaux-livres laissés à disposition, à admirer un objet/sculpture de Sabine Marcelis… avant de filer dans la dernière pièce.

Vital, la troisième pièce du dispositif.
Vital, la troisième pièce du dispositif. Maremosso

« Vital » proposait un cadre plus enfantin, plus libre aussi, avec des couleurs pastel, beaucoup de feutre, de miroirs et de fleurs… Une fois écoulées les 5-10 minutes réglementaires, le visiteur devait ensuite rejoindre un employé de Google à un guichet privé qui récupérait le bracelet et lançait l’analyse des données enregistrées. Ces dernières étaient matérialisés par un cercle chromatique façon aquarelle, sur lequel on pouvait lire les réactions successives aux différentes pièces. Chaque visiteur repartait ainsi avec une esquisse de son profil neuro-esthétique, qui pourra le guider dans ses prochains choix en matière d’aménagement intérieur.

Un diagramme façon aquarelle permet de cerner ses préférences en matière de décoration.
Un diagramme façon aquarelle permet de cerner ses préférences en matière de décoration. Maremosso

« Nous le démontrons ici clairement : le design a plus d’influence sur nos vies que ce que l’on admet généralement », a conclu Ivy Ross, vice-présidente de Google en charge du design produits, à l’origine de cette initiative. « Nous pouvons tous agir sur notre environnement pour améliorer notre état physique et mental. »  Il faut l’avouer, l’expérience milanaise nous a un peu laissés sur notre faim car les résultats manquent encore de précision, mais nous attendons impatiemment les suites de cette expérience prometteuse…

Google dévoile une télécommande pour la maison connectée

Mardi dernier, Google a profité de sa conférence annuelle I/O pour annoncer la disponibilité en France d’un nouveau produit pour la maison, le Nest Hub. Doté d’un écran 7”, de haut-parleurs et de la reconnaissance vocale, cet objet permet d’accéder aux services de Google Home, mais aussi de visionner des vidéos TV ou YouTube (pratique pour un tutoriel maison ou cuisine) ou ses photos (du moins, celles stockées sur le service d’hébergement Google Photos), d’accéder aux différents services Google (recherche web, trafic routier…). Avec son écran qui s’adapte automatiquement à la luminosité ambiante et son design plutôt discret