Interview : Luca Nichetto, tête de file du nouveau design italien

Originaire de l’île de Murano, dans la lagune de Venise, Luca Nichetto a grandi dans l’univers de l’artisanat et de la verrerie d’art. Après des études d’art et un cursus en design industriel, il acquiert une expertise dans les champs du verre et de la lumière, en travaillant notamment avec Salviati et Foscarini. En 2006, il monte sa propre agence et collabore aujourd’hui avec un large panel d’éditeurs comme Moooi, Ethimo, MDF Italia, Kristalia… Installé depuis 2011 à Stockholm, il a conservé un bureau à Venise où il se rend tous les mois.

Un livre de référence ?
Luca Nichetto : J’ai récemment été très marqué par le livre Beauty, de Sagmeister & Walsh. Je l’ai découvert à l’issue de l’exposition éponyme organisée en 2018 au MAK, le musée des arts appliqués de Vienne. C’est un livre qui tente de redéfinir les canons de la beauté, avec des propositions très inattendues. Il a vraiment eu un impact très fort sur ma manière de voir les choses.

Un livre à lire en voyage ?
En fait, je prends ce temps pour dessiner pour moi ou pour écouter de la musique. Je ne sais pas si je deviens plus paresseux, mais je trouve que l’on est tellement bombardé d’informations que je profite de ces moments de voyage pour me vider la tête.

Égouttoir/trieur « Inception » représentant un quartier new-yorkais, design Luca Nichetto (Seletti).
Égouttoir/trieur « Inception » représentant un quartier new-yorkais, design Luca Nichetto (Seletti). DR

Une destination que vous aimez particulièrement ?
Je suis tombé littéralement amoureux de la Provence et notamment de la petite ville de Saint-Rémy-de-Provence. Je m’y sens bien, j’aime y passer du temps. Et puis, pour des raisons totalement opposées, je suis fasciné par Tokyo. Là-bas, tout est source d’inspiration et de diversité : la culture, l’architecture, la nourriture, les gens… La première fois que j’y suis allé, il y a treize ans, j’ai eu la sensation de me retrouver dans un jeu vidéo !

Votre saison préférée ?
Je suis plutôt printemps. J’aime cette période, car je ne suis ni fan des grands froids, ni des grandes chaleurs. Alors, l’été en Suède me va très bien !

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