Tourisme : Première biennale d’art à Oslo !

Dans le centre historique, sur un terrain vague ou dans l’atelier d’Edvard Munch, la première édition de la biennale d’art contemporain d’Oslo s’insinue partout, déployant des œuvres exigeantes et antispectaculaires, qu’il faut prendre le temps d’aborder. L’occasion, aussi, d’arpenter une capitale où les jeunes galeries comme les parcs de sculptures s’offrent à portée de main.

Oslo, qui était une ville pauvre avant la manne du pétrole, s’est façonnée comme elle a pu, sans grande harmonie. Des édifices austères des années 70 (dans l’hypercentre) voisinent avec des bicoques colorées (sur Langgata) ou des folies de verre et d’acier des années 2000 (sur la presqu’île de Tjuvhol­men), le tout ponctué d’immenses espaces verts où la crème de l’art mondial s’expose 24 heures sur 24, toute l’année, sans qu’aucun tag ne dégrade les œuvres !

Finesse du décor et de la cuisine, d’inspiration asiatico-scandinave, chez Happolati, la table du chef Aleksander Vartdal.
Finesse du décor et de la cuisine, d’inspiration asiatico-scandinave, chez Happolati, la table du chef Aleksander Vartdal. Pascale Béroujon
L’artiste norvégienne Marianne Heier a livré une drôle de performance où, habillée de faux muscles tel un colosse, elle discourait sur la statuaire classique et le patriarcat, le tout dans les vastes salles de l’ancien musée d’art contemporain, aujourd’hui vide.
L’artiste norvégienne Marianne Heier a livré une drôle de performance où, habillée de faux muscles tel un colosse, elle discourait sur la statuaire classique et le patriarcat, le tout dans les vastes salles de l’ancien musée d’art contemporain, aujourd’hui vide. Pascale Béroujon
Top-modèle reconvertie en styliste, Ingrid Bredholt invente, avec sa griffe Mardou & Dean, une mode néo-punk, pleine de déchirures et de métal, dans un rez-de-chaussée coquet du quartier commerçant de Majorstuen.
Top-modèle reconvertie en styliste, Ingrid Bredholt invente, avec sa griffe Mardou & Dean, une mode néo-punk, pleine de déchirures et de métal, dans un rez-de-chaussée coquet du quartier commerçant de Majorstuen. Pascale Béroujon
Ce musée, conçu par Renzo Piano, abrite la richissime collection de la compagnie de transports maritime Astrup Fearnley. Avec ses airs de coque de bateau, il va comme un gant au quartier de Tjuvholmen où l’on voit partout la mer.
Ce musée, conçu par Renzo Piano, abrite la richissime collection de la compagnie de transports maritime Astrup Fearnley. Avec ses airs de coque de bateau, il va comme un gant au quartier de Tjuvholmen où l’on voit partout la mer. Pascale Béroujon

L’art, la ville et la nature

Sur les pentes raides du parc d’Ekeberg, une installation vidéo de Tony Oursler s’est glissée entre les roches tandis que Roni Horn vient tout juste de dévoiler, sous les conifères, l’un de ses cylindres poétiques. Au bord du fjord d’Høvikkoden, près du centre d’art Heni Onstad, on tombera nez à nez sur un Henry Moore surplombant la plage à moins qu’une merveille géométrique de Camilla Løw, au beau milieu d’une clairière, ne nous fasse de l’œil. À Oslo, l’art convole avec la ville, avec la nature, et à ce mariage fastueux, tout le monde est invité.

Le salon de l’hôtel The Thief, épicentre de la vie sociale de Tjuvholmen.
Le salon de l’hôtel The Thief, épicentre de la vie sociale de Tjuvholmen. Pascale Béroujon
Un plongeur de métal, signé Ola Enstad, sur le quai de l’hôtel de ville.
Un plongeur de métal, signé Ola Enstad, sur le quai de l’hôtel de ville. Pascale Béroujon
À la galerie OSL Contemporary, deux amatrices d’art face à une vidéo de Marjolijn Dijkman et Toril Johannessen.
À la galerie OSL Contemporary, deux amatrices d’art face à une vidéo de Marjolijn Dijkman et Toril Johannessen. Pascale Béroujon
C’est le chef-d’œuvre d’Arne Korsmo, l’architecte phare du modernisme norvégien : la Villa Stenersen, aux larges baies et aux rares tableaux accrochés au mur, dénote magnifiquement parmi les demeures classiques du quartier BCBG de Vinderen. En photo, la commissaire des lieux, Gudrun Eidsvi
C’est le chef-d’œuvre d’Arne Korsmo, l’architecte phare du modernisme norvégien : la Villa Stenersen, aux larges baies et aux rares tableaux accrochés au mur, dénote magnifiquement parmi les demeures classiques du quartier BCBG de Vinderen. En photo, la commissaire des lieux, Gudrun Eidsvi Pascale Béroujon

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