HoY, le nouveau refuge des Parisiens qui veulent ralentir…

HoY est sans doute la nouvelle la plus réjouissante de ce début d’année pour les amateurs de slow living. Nid douillet pour voyageurs, cantine végétale, maison de yoga et fleuriste, le lieu fait du bien au corps et à l’esprit, le tout dans un écrin au chic wabi-sabi.

L’hôtel HoY décante le tumulte de l’une des rues les plus foisonnantes de la capitale, la rue des Martyrs. Le petit établissement – seulement 22 chambres – y a trouvé un emplacement royal, propice à l’éclosion de son concept slow living bien dans l’air du temps. Non content d’héberger les bohèmes de passage, HoY leur propose aussi une cuisine végétale du matin au soir, une belle poignée de soins holistiques méconnus (ostéopathie « flottante », relaxation « reboso », sound bath healing…) et des cours de yoga dispensé selon la méthode Yuj, que l’on pratique dans une salle chauffée aux LEDs.

Chez HoY, la perfection se glisse dans les détails.
Chez HoY, la perfection se glisse dans les détails. Sophia van den Hoek

La patronne des lieux, Charlotte Gomez de Orozco, est une tête bien faite de seulement 26 ans. Elevée au Mexique par une famille hôtelière depuis des générations, le temple HoY n’est pas son coup d’essai. Dès sa sortie de l’école, elle ouvre son premier bar, le Gisou, qui sert vin et tapas. Très vite, la jeune femme a des envies d’ailleurs et s’envole pour Bali où elle se forme au yoga, qu’elle pratiquait déjà régulièrement à Paris. « C’était une sorte de break revitalisant, nécessaire », nous confie Charlotte à l’occasion d’une visite guidée de l’hôtel. Inspirant, aussi, puisqu’à son retour sur terre, une idée se met à germer dans la tête de la jeune patronne : celle de combiner les savoir-faire de sa famille et sa passion grandissante.

Quatre années plus tard, le yoga a conquis les foules et HoY, à traduire par « Home of Yoga », ouvre ses portes. Une bonne étoile (un bon karma ?) flotte sans doute au-dessus du toit de l’hôtel… Fier de ses six étages, le lieu en consacre un tout entier à la pratique du Yoga Yuj. Si les voyageurs sont les premiers invités aux cours (avec une moyenne de sept ateliers par jour), les Parisiens avides d’asanas et de méditation seront aussi les bienvenus…

La yoga YUJ se pratique dans le noir pour favoriser l’introspection.
La yoga YUJ se pratique dans le noir pour favoriser l’introspection. Sophia van den Hoek

Grâce à une équipe de jeunes talents dont la moyenne d’âge ne dépasse pas la trentaine, Charlotte de Orozco Gomez s’enorgueillit d’être parvenue à créer un lieu radical. Chaque matériau utilisé, de la patine des murs au bois massif des tables en passant par la céramique modelée à la main, respecte l’environnement. Idem côté cuisine qui relève le défi du 100 % végétal en excluant tous les ingrédients provenant d’animaux – beurre et lait compris. « Faire des concessions alors qu’on prône un concept fondé sur le bien-être absolu était impossible », jure Charlotte, avant d’ajouter : « Le projet a mis plus d’un an et demi à prendre forme car j’ai cherché par tous les moyens à m’entourer de personnes qui comprenaient réellement ma philosophie. »

Imaginée avec le concours de Sabrina Goldin et Stéphane Abby, le couple à la tête des restaurants Carbón et Cantina, la décoration de l’hôtel respire le zen. Rompu aux préceptes du wabi-sabi, une esthétique japonaise prêchant l’humilité et l’imparfait, le décor évoque aussi un Mexique fantasmé, loin des clichés. De son côté, l’architecte du projet, Jean-Philippe Doré, a tenu à s’appuyer sur l’existant pour mettre en musique sa partition architecturale. Une verrière a donc été dégagée pour nourrir le restaurant – et ses plantes – de lumière naturelle. Certains murs ont été mis à nu jusqu’au béton pour apporter du relief au décor dépouillé, notamment autour du bar.

Des touches ocre font écho au Mexique, dont est originaire la fondatrice du lieu.
Des touches ocre font écho au Mexique, dont est originaire la fondatrice du lieu. Sophia van den Hoek

Couleurs d’harmonie et d’espoir, le vert et le bleu habillent les chambres, dans les étages. Véritables cocons pensés pour accueillir le voyageur comme s’il était chez lui, ces espaces intimes se dévoilent sous le plus simple appareil. Pas de fioriture aux murs dont la patine couleur zinc a, elle aussi, été choisie pour ses vertus d’hospitalité : « cette teinte de gris a le pouvoir de projeter le client dans un environnement familier ». Comme à la maison, HoY propose aussi au voyageur de prendre ses habitudes. Ainsi, des kimonos en lin faits main et des tasses en céramique venues du Mexique sont mis à disposition des clients qui pourront repartir avec s’ils en tombent amoureux.

L’hôtel s’inscrit dans une logique zéro-déchet. Ainsi, les chambres s’équipent de carafes agrémentées de charbon japonais Binchotan pour purifier l’eau du robinet. Les produits de la salle de bains, conçus en collaboration avec The Naked Shop, le premier magasin de vrac à Paris, sont évidemment rechargeables. Et pour la déconnexion des esprits, la sempiternelle télévision est remplacée par une barre d’étirement !

A gauche, la fameuse barre d’étirement. A droite, une petite attention laissée dans chaque chambre.
A gauche, la fameuse barre d’étirement. A droite, une petite attention laissée dans chaque chambre. Sophia van den Hoek

« J’ai créé l’hôtel que j’ai passé ma vie à chercher », confesse Charlotte Gomez de Orozco, « un refuge éthique et accessible, pour les voyageurs et nos voisins ». Que vous souhaitiez acheter un bouquet de fleurs de saison, boire un « macha latte » ou pratiquer le yoga, HoY vous ouvre grands ses portes !

> Hôtel HoY. 68 rue des Martyrs, 75009 Paris.

Dim Dam Dom est le dernier-né de la famille IDEAT Editions. Avec une parution au fil des saisons, soit quatre par année, Dim Dam Dom est un nouveau magazine féminin français qui vous invite à ralentir, à prendre du temps, votre temps, à vous libérer du bruit de la ville et de ses diktats.
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