© Rebecca Fanuele. La Fab. / collection agnès b.

Expo : La Fab. nouveau fief parisien d’agnès b.

Le nouvel espace d’exposition d’agnès b. présente un ensemble d’oeuvres variées, qui se moque des frontières et des canons esthétiques, à l’image de la styliste et mécène. A visiter dès que cela sera à nouveau possible…

Après le succès de « La Hardiesse », une première exposition inaugurée au mois de janvier 2020, agnès b. lève le voile sur sa collection d’œuvres d’art au sein de La Fab., son nouveau terrain de jeu parisien. Installé depuis le début de l’année face à la BNF, dans le XIIIe arrondissement, le lieu réunit les bureaux de son fonds de dotation, une librairie rythmée de rendez-vous événementiels et la fameuse « galerie du jour », un espace d’exposition où tout est à vendre : peintures, photographies comme sculptures. Mais c’est sans compter un second espace d’exposition, bien plus vaste, qui s’étire sur deux niveaux pour mettre en scène, deux fois par an, les œuvres collectées par la styliste depuis le début des années 80.

L’exposition convoque des œuvres d’époques et d’influences différentes, comme un reflet de l’importante collection constituée par agnès b. au fil des décennies.
L’exposition convoque des œuvres d’époques et d’influences différentes, comme un reflet de l’importante collection constituée par agnès b. au fil des décennies. © Rebecca Fanuele. La Fab. / collection agnès b.

Puisés parmi les quelque 3 000 œuvres de sa collection, les dessins, toiles et autres médiums de l’exposition « Regards hors-champ et paysages » abordent un thème cher à agnès b. : « Le regard hors-champ est souvent présent dans les œuvres qui m’ont émue, impressionnée, bouleversée… J’adore cette idée de la liberté du sujet qui a le droit de regarder où il veut… et cette marque de respect de l’artiste pour son sujet. […] Au Louvre, c’est par le mystère d’une jeune homme qui regarde au loin, L’Homme au gant de Titien, que j’ai été captivée à l’âge de 11 ans ! Tombée amoureuse de lui, je suis retournée le voir plusieurs fois dans mon adolescence car, parfois, il me manquait. Je pense que c’est parce qu’il ne me regardait pas que je l’aimais tant. Car le hors-champ ouvre la possibilité d’un ailleurs », relate la créatrice/galeriste.