Hôtel Soho House Paris : bouillon de culture à Pigalle

C’est dans l’ancienne demeure de Jean Cocteau que le club privé des happy few de la planète entière a trouvé refuge. Un bouillon de culture à l’atmosphère très familière, en ébullition toute l’année que la rédaction a tenu à recompenser dans le cadre des IDEAT Design Awards 2022.

On adopterait bien le Soho House Paris comme deuxième bureau, voire comme maison secondaire. Notre coup de cœur s’inspire en effet des fabuleuses épopées locales, comme celles des danseuses rebelles du Moulin-Rouge et de la cité d’artistes du Bateau-Lavoir Restaurant, hôtel (36 chambres), bar, jardin d’hiver, cabaret : le lieu se définit comme un point de rencontre pour créatifs internationaux cooptés. Séduite, la rédaction d’IDEAT lui décerne l’Award « Best Hotel Paris» 2022. 

Jean Cocteau pour inspiration

Sur cinq étages, l’ensemble se compose d’un restaurant, d’un bar , d’une salle de gym, d’un jardin d’hiver, d’une plunge pool, d’un cabaret et de 36 chambres.
Sur cinq étages, l’ensemble se compose d’un restaurant, d’un bar , d’une salle de gym, d’un jardin d’hiver, d’une plunge pool, d’un cabaret et de 36 chambres. Alexandre Tabaste

Une mission assumée dès l’inauguration du premier club de la chaîne, en 1995. « Lorsque nous avons ouvert à Londres, dans le quartier de Soho, la ville comptait de nombreux clubs privés, mais réservés aux gentlemen en costume. Pas le genre d’endroit où j’avais envie d’aller ! confie Nick Jones, le fondateur de Soho House. Cela m’a donné l’idée de former une communauté de membres ayant un intérêt commun pour les activités créatives. »

Original, le concept a permis l’ouverture de plusieurs sites en Angleterre, avant de se transformer en succès international. À Paris, le design puise ses sources dans un style Art déco remis au goût du jour, mêlé de touches empruntées aux années 40.

Lignes courbes, détails en rotin et en bambou jalonnent les différents espaces en hommage à la villa Santo Sospir, à Saint-Jean–Cap-Ferrat, que Jean Cocteau avait couverte de fresques. L’auteur des Enfants terribles se réincarne dès l’entrée, sous le pinceau de l’artiste italien Roberto Ruspoli.

Arty show

L’une des 36 chambres du Soho House Paris.
L’une des 36 chambres du Soho House Paris. Alexandre Tabaste

Plus loin, les ailes du bâtiment sont marquées par les affinités modernistes du décorateur Jean Royère : au mobilier chiné se mêlent des pièces tapissées de tissus Pierre Frey. Le papier peint fleuri créé par de Gournay, dessiné à la main, a été spécialement conçu pour la bibliothèque. D’une salle à l’autre, les amoncellements de textures, de détails graphiques et de motifs floraux règnent en souverains.

Dans le « Club Space », les fauteuils bas incitent à la détente. Tout est fait pour que l’on n’ait jamais envie d’en partir ! « Chaque adresse fonctionne un peu comme une maison secondaire, qui se doit d’être avant tout confortable, explique Nick Jones. Nos intérieurs sont conçus pour dégager une atmosphère chaleureuse, même lorsqu’il n’y a personne », conclut-il. Le jour, on sirote un latte entre deux rendez-vous sous la verrière, ou on présente son dernier projet sur son laptop, attablé dans les espaces latéraux.

A gauche, le Winter Garden du Soho house Paris.
A gauche, le Winter Garden du Soho house Paris. Alexandre Tabaste

> Soho House. 45, rue La-Bruyère, 75009 Paris. sohohouse.com