Rooftop : le Perchoir Porte de Versailles, un jardin suspendu

L’été 2020, porte de Versailles, ouvrait un sixième Perchoir parisien : un toit-terrasse parmi les plus chill de la capitale. Studio Perrier a réussi à transformer un territoire atypique, mais sans âme, en refuge où la nature fait merveille (voir la vidéo ci-dessous).

Depuis l’entrée et le corridor du Perchoir Porte de Versailles, la patine cuivrée des murs nous accompagne vers la lumière. Le travail des matières et les feuillages peints par l’artiste Fanny Chaix Bryan dans des tons poudrés offrent une parenthèse douce et intime qui tranche avec les volumes XXL du bar et du restaurant (de 700 m2, dont 489 m2 de terrasse), spectaculaires avec leurs grandes baies sur fond d’oliviers et de larges canapés d’extérieur.

Ode au végétal

On retrouve là l’ADN des Perchoir, des lieux où l’on cultive en rooftop « l’amour de la fête et des rencontres artistiques et culinaires », un moscow mule à la main. La formule, qui cartonne depuis dix ans à Ménilmontant, a déjà produit cinq clones à Paris, en attendant l’ouverture définitive à la rentrée prochaine du Perchoir Y, à Meudon.
On retrouve là l’ADN des Perchoir, des lieux où l’on cultive en rooftop « l’amour de la fête et des rencontres artistiques et culinaires », un moscow mule à la main. La formule, qui cartonne depuis dix ans à Ménilmontant, a déjà produit cinq clones à Paris, en attendant l’ouverture définitive à la rentrée prochaine du Perchoir Y, à Meudon. Jérôme Galland

Fanny Perrier, à qui a été confié l’aménagement du Perchoir Porte de Versailles, y a conjugué le végétal aux métiers d’art. La designer et architecte d’intérieur – à l’instar d’un Joseph Dirand ou des Jouin Manku, chez qui elle débuta – aime manier le sur-mesure et les savoir-faire capables d’apporter poésie et personnalité à n’importe quel espace.

D’un ballet d’oiseaux dans le vestibule, signé de la céramiste Brigitte de Bazelaire, au monumental calepinage de faïence imitant le bambou de la formidable manufacture Botteganove, des hautes lanternes de la verrière Marie Pierre Bouaziz aux papillons oniriques de l’artiste Jean-Marie Appriou, toutes ces réalisations montrent que l’on peut être restaurateur, choisir de faire « beau et bon », tout en soutenant la création contemporaine.

Un jardin perché

Le jardin suspendu partage le gigantesque toit du pavillon 6 de Paris Expo, porte de Versailles, soit la plus grande ferme urbaine d’Europe – quelque 14 000 m2 y sont exploités pour faire pousser fruits, légumes et aromates à destination des riverains et des cuisines du Perchoir.

Le chef, Jeremy Claudepierre, présente des mets gourmands et équilibrés qui respectent les saisons et les circuits (extra)-courts. La carte du déjeuner, qui change chaque lundi, s’adapte à tous les palais en offrant trois propositions, dont une végétarienne. Quant à celle du dîner, elle évolue chaque saison.

Pour compléter les assiettes colorées du Perchoir Porte de Versailles, le sommelier met en avant des vins naturels ou produits en agriculture biologique. Les dimanches et jours fériés sont l’occasion de savourer un brunch en musique, accompagné d’un large choix de cocktails imaginés par Charles Bencimon, toujours en harmonie avec le rythme de l’année.

> Le Perchoir porte de Versailles. 2, avenue de la Porte-de-la-Plaine, 75015 Paris.