Hôtel Rosalie : une nouvelle adresse éco-responsable signée Marion Mailaender

Dans le 13e arrondissement de Paris, une cour cachée abrite le nouvel établissement de l'hôtelier Joris Bruneel, déjà à la tête de Babel à Belleville et du groupe MyHotels. Tour du propriétaire.

Forte du succès de l’hôtel Tuba Club ouvert à Marseille en 2020, l’architecte et designer Marion Mailaender vient de signer le décor d’un tout nouveau lieu parisien fondé par Joris Bruneel. Situé à deux pas de la place d’Italie, dans un environnement résolument urbain, l’hôtel Rosalie surprend en accordant une place de choix au végétal.

Un heureux mélange des genres

A gauche, façade extérieure de l’hôtel, à droite, portrait de l’architecte et designer Marion Mailaender.
A gauche, façade extérieure de l’hôtel, à droite, portrait de l’architecte et designer Marion Mailaender. Christophe Coenon

Le bâtiment édifié à la fin des années 90 a été transformé en hôtel 4 étoiles et dispose de 60 chambres, d’une terrasse à deux niveaux et d’un rooftop ; lequel offre un incroyable panorama sur les plus célèbres monuments de la capitale qu’on s’amusera à compter au coucher du soleil. Alors que la ville nous tend les bras, on s’installe sur une chaise longue, au milieu de statues antiques … et face à une 205 Junior rempli de roses.

Si le propriétaire de l’hôtel Rosalie tenait en effet à brouiller les frontières entre la nature et la ville, Marion Mailaender n’a pas pour autant cherché à imaginer une maison de campagne au cœur de Paris. Comme un clin d’œil au passé industriel du 13e arrondissement, l’acier galvanisé habille les fauteuils des frères Bouroullec ainsi que le banc et l’applique des chambres dessinés par la designer.

La nature, elle, est évoquée par touche : une moquette fleurie de William Morris couvre le sol et les têtes de lit, les canapés du lobby signés Gae Aulenti sont parés d’un tissu à motifs trèfles de Maison Thevenon tandis que le collectif parisien Merci Raymond s’est chargé de végétaliser l’ensemble des parties extérieures.

Un engagement durable et solidaire

A gauche, bureau conçu par la designer dans l’une des 60 chambres de l’hôtel. A droite, terrasse à deux niveaux, surnommée le Jardin Public.
A gauche, bureau conçu par la designer dans l’une des 60 chambres de l’hôtel. A droite, terrasse à deux niveaux, surnommée le Jardin Public. Christophe Coenon

Et puisque le répertoire végétal est décliné à tous les étages, le respect de l’environnement était un impératif. Marion Mailaender n’a donc pas fait table rase du passé, préférant s’adapter à l’existant. Les baignoires du précédent hôtel ont été conservées, d’anciens filets de pêche ont servi à concevoir la moquette et des chutes de bois et de plastique recyclé ont été utilisées pour composer différents meubles. Enfin, dans le jardin, une microbrasserie parisienne viendra bientôt récolter le fruit de la houblonnière de six mètres de haut. Tout est mis en œuvre pour limiter l’impact environnemental de cette nouvelle adresse qui espère obtenir une Clef Verte, le premier label de tourisme durable, d’ici la fin de l’année.

Ancré dans son quartier, l’hôtel Rosalie est ouvert à tous. Du matin au soir, il est possible de venir s’attabler sur la terrasse, pour prendre un petit-déjeuner locavore ou télétravailler en sirotant un café de la Brûlerie des Gobelins. Une chambre est même mise à disposition des associations locales, des pompiers et de la mairie si des personnes en situation d’urgence ont besoin d’un accueil temporaire.

> Hôtel Rosalie, 8 Bis Av. de la Soeur Rosalie, 75013 Paris

Dans la chambre n°2 est exposée au-dessus du lit une affiche sur le thème de la nuit, fruit du travail des étudiants de 1ère année en design et de marque et communication de l’école Estienne.
Dans la chambre n°2 est exposée au-dessus du lit une affiche sur le thème de la nuit, fruit du travail des étudiants de 1ère année en design et de marque et communication de l’école Estienne. Hervé Goluza