VIDEO : Detroit, berceau de la « Ruins Photography » s’expose à Paris

Le Français Guillaume Rivière et l’Américaine Sara Jane Boyers exposent à la galerie parisienne Claude Samuel leur vision de Detroit, ville fantôme à l’aube d’une renaissance artistique. Reportage.


Symbole d’un rêve américain ravagé par la crise économique, Detroit est depuis quelques années le territoire favori de nombreux photographes. Paradoxe du drame économique et social, la ville devenue fantomatique fascine au point de lui donner un nouvel élan artistique. Elle est notamment le berceau du « Ruins Porn » ou « Ruins Photography », ce mouvement photographique qui prend comme sujet le déclin de villes modernes.

Envoyé par IDEAT dans le Michigan durant l’hiver 2015, Guillaume Rivière a tiré de son reportage une centaine de clichés de cette mégapole désertée que l’on surnomme encore Motown (contraction de Motors et Town). « J’ai voulu retransmettre la sensation de vide étouffant que j’ai ressenti en arrivant à Detroit. » La série de Guillaume Rivière révèle en nous ce sentiment contrasté d’émerveillement et de désolation face aux ruines industrielles de la ville. Repérées par la Maison de la Photographie de Lille, les photos ont fait l’objet de trois expositions. La dernière en date, en association avec la native de Detroit Sara Jane Boyers, vient de démarrer à la Galerie Claude Samuel (Paris 12e) et se tiendra jusqu’au 24 décembre.